10 NOVEMBRE

 

A Raymond DOUZAL
Croix de guerre 14/18
Médaille militaire

10 NOVEMBRE

Paroles et air de Alain Douzal,

arrangements D. Buschaud / interprète Sylvestre

Demain j’irai au cimetière
Sur la tombe de mon grand-père,
J’aurai sur moi sa croix de guerre
Et sa médaille militaire.
J’irai demander à son âme:
Est-ce le retour du temps des armes
Et sous quels horizons se trament
Nos prochaines veillées aux larmes?

Il me semble entendre les loups 
Et se lever le vent des fous?

On me dit que ce n’est plus possible
Que le diable a changé de cible,
Qu’en France on peut dormir paisibles
Entre le Coran et la Bible.
On me dit non, plus jamais ça
L’Europe, on l’a faite pour ça,
Pour se préserver des combats
Et des bombes et de leur fracas.

Pourtant j’entends hurler les loups
Et se lever le vent des fous!

Et puis d’où me vient cette odeur?
Celle des moissons des champs d’honneur!
Ce parfum qui émane des fleurs
Que l’on arrose avec des pleurs.
Et chaque jour un peu plus forte
L’odeur de ces gerbes qu’on porte
A des Charlies de toutes sortes,
Même la guerre ça s’exporte!

Mais sentez vous l’odeur des loups
Apporté par le vent des fous?

Je suis allé au cimetière
J’ai cru entendre mon grand-père
Me murmurer de sous la pierre
« Rien ne vaut qu’on fasse la guerre! »
Quand je serai six pieds sous terre
Ou dans une urne funéraire
Je ne veux pas de grande prière
Mais comme volonté dernière

Gravez où bon vous semblera
« Il n’est pas mort en bon soldat »
Et quand se seront tus les loups
Rajoutez « il n’était pas fou!»

ALAIN DOUZAL

 

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