INDIFFERENCE
INDIFFERENCE
(Lettres fermées du printemps)
Texte et voix de Sylvestre,
Musique de D. Buschaud
L’amour, pieds et mains liés,
À genoux je l’ai supplié.
Que n’avez-vous votre vertu
Devant si belle ardeur perdue,
Réchauffé sur mon cœur en peine
Ce sang froid qui coule en vos veines!
Si mon charme ne valait rien,
Que ma folie vous allait bien!
Pourrais-je un jour, en d’autres lieux
Plus intimes et moins austères,
Longuement sonder vos doux yeux,
Vous dire ô combien votre absence,
Ô combien votre indifférence
Sont douloureuses et m’exaspèrent?
Je vous revois, seule et vaillante,
Bravant les hommes, arrogante,
Agressive, fantasque et drôle.
Je vous aurais, laissant mon rôle
De mari parjure, ravie,
Priée de partager ma vie,
Et, prodiguant mainte tendresse,
Protégée contre la détresse.
Pourrais-je un jour, en d’autres lieux
Plus intimes et moins austères,
Longuement sonder vos doux yeux,
Vous dire ô combien votre absence,
Ô combien votre indifférence
Sont douloureuses et m’exaspèrent?
Mais à quoi bon se torturer,
Mon souvenir a la douceur
De vos yeux bleus, dût-il endurer
Parfois, certains soirs, la douleur
Et l’amertume du regret.
Je vous aime encore, en secret.
Amour, ma sève, Amour, ma joie,
Puissiez-vous longtemps vivre en moi!
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